Les risques dits naturels « courants » sont d’origine tellurique (volcanisme/séisme), climatique (sècheresse/inondation/tempête) et géologique (instabilité d’ensemble d’une zone de terrain). La résistance à ces risques relève de l’application des règles techniques et des exigences règlementaires qui sont mises à jour régulièrement pour tenir compte de l’évolution constatée du climat.
En ce qui concerne les risques naturels « exceptionnels », le principe de prévention s’impose pour empêcher ou réduire leur impact sur les personnes et/ou les biens. Ces risques sont qualifiés comme « majeurs » par les spécialistes.
Face à ces risques majeurs, les ouvrages de bâtiment et de génie civil peuvent atteindre leur limite de résistance. Il sera alors question de prévoir des dispositions constructives qui amélioreront les capacités des ouvrages à revenir à un état le moins dégradé possible. Toute réparation des dommages subis par les ouvrages doit être accompagnée de dispositions tenant compte de la répétitivité du risque.
Mais la résilience, capacité d’un système à revenir à son état initial, est-elle réellement possible ? C’est tout l’objet de ce « Point de vue ».
Le sommaire
#UNE TARDIVE PRISE DE CONSCIENCE
Très longtemps, l’urbanisme a été fondé sur un double consensus :
ne pas tenir compte des évènements naturels majeurs des siècles passés ;
croire que les protections physiques mises en œuvre seraient efficaces et pérennes.
# LES ALERTES DES ASSUREURSAccompagner la démarche des Pouvoirs publics est donc un projet mobilisateur pour les Cobatystes.
La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 définit la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Sont exclus les dommages dus au vent, à l’action de la grêle et au poids de la neige puisqu’ils sont assurables en fonction des garanties contractuelles ordinaires… à condition qu’elles aient été souscrites. Sont couverts les évènements naturels non-assurables tels qu’inondation et coulée de boue, raz de marées, mouvements de terrain, sècheresse et réhydratation des sols… à condition que l’état de catastrophe naturelle ait été déclaré par les Pouvoirs publics.
Assister les Pouvoirs publics pour la mise à jour des règles techniques
Face à une modification de la récurrence et de l’intensité des sècheresses, des tempêtes et des canicules, les Pouvoirs publics et les Professionnels de la construction vont devoir actualiser les règles techniques.
Des dispositions simples mais parfois négligées ou oubliées
En préalable, il doit être rappelé que les exigences du Code de la construction, des Règles techniques et professionnelles sont un minimum exigible. L’énumération qui suit n’a donc pour objet que d’attirer l’attention sur des dispositions simples qui sont parfois négligées ou oubliées.
Des propositions de Cobaty a un double niveau
Dès fin 2012, Cobaty publiait un numéro des « Cahiers du Cobaty - Spécial Trait Bleu » sur le thème : « L’homme et son bâti face aux risques : de la prévention au principe de précaution ».
La crue de la Maine de 1995 a été la plus importante enregistrée par la rivière. La ville d’Angers qui borde la Maine a été inondée du 23 janvier au 7 février 1995.
Rédacteur
François Guyader
Réalisé par la Commission fédérale Prospective
Paul Brejon, Michel Pierre Bouisset, Baptiste Combeau, Frédéric Delforges, François Guyader, David Megevand, Alain Merlaud, Jacques Stervinou (Membres de la Commission) et contributeurs Cobatystes Philippe Viel (Président Commission fédérale Prospective), Jean Dumesnil (Bureau fédéral)
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POINT DE VUERisques naturels majeurs - La résilience est-elle possibleDécembre 2023pdf - 2MoTélécharger