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Interview « à chaud »
du commissaire
Frédéric SORIA

36e Congrès Cobaty Nancy
26-28 septembre 2024

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Organiser un Congrès Cobaty est une très belle aventure humaine où tu reçois bien plus que tu ne donnes

Frédéric
SORIA
Commissaire du Congrès Cobaty Nancy 2024

On l’a dit et répété : un Congrès Cobaty est un moment unique. Le 36ème organisé tout récemment à Nancy l’a largement confirmé. Pendant trois jours près d’un millier de personnes ont été heureuses. Heureuses d’être ensemble, d’échanger. Heureuses de rire, de danser, d’applaudir. Heureuses de travailler et de réfléchir sur un thème qui concerne l’avenir de notre Planète : l’eau. « Mais comment faites-vous pour crée une ambiance pareille ? Pour moi c’est un mystère », s’étonnait en privé un intervenant à l’une des tables rondes. Secret de famille… Et qu’en pensent les organisateurs ? Pour tenter de le savoir, rien de tel que d’interroger « à chaud » Frédéric Soria, le commissaire de ce magnifique Congrès. Bien sûr, le prochain « Cobatynfo » reviendra longuement sur ces journées exceptionnelles.

 

 

« Avec Grégory Arnould et ses équipes, nous voulions être très attentifs à l’accueil des Congressistes. Ce premier contact devait être convivial. Nous avons donc mis en place une procédure, y compris pour le vestiaire, qui a parfaitement fonctionné. Ici, l’accueil d’Abdel Ameur, commissaire du Congrès de Montpellier. »

« Sans eau pas de vie » a martelé le Président Fédéral Pierre Ageron en ouvrant le Congrès.

Une présentation de Nancy, ville d'eau par Alexandra Pierre-Caps

Dès la soirée d’accueil le ton était donné : les Cobatystes étaient heureux de se retrouver.

Organiser un Congrès Cobaty est une extraordinaire aventure humaine.
A titre personnel qu’est-ce qu’il t’a surtout apporté?

F.S. D’abord je tiens à dire qu’organiser un Congrès Cobaty dans son Association est un véritable honneur. Une responsabilité énorme. Une joie immense. Bien sûr, il m’est encore difficile d’avoir les idées bien claires à l’issue de ces trois jours. Tant de choses se mêlent dans ma tête. J’ai d’abord le sentiment du travail accompli grâce à toutes les équipes, aux sourires échangés, aux accolades, aux très nombreux témoignages que je reçois… Mais j’ai aussi le sentiment de ne pas avoir assez fait pour mettre en lumière chaque membre de l’Association, les responsables des Commissions qui n’ont pas compté leurs efforts pendant le congrès mais également avant le congrès. Tout va tellement vite pendant ces journées… J’étais tellement concentré sur le déroulé, sur le fait que tout se passe au mieux pour nos invités que j’ai occulté certaines choses pourtant évidentes. Malgré tout cela, je me rends compte que ce projet fou - organiser par des « amateurs » un Congrès réunissant 1 000 personnes - est possible. C’est la force du collectif, la bienveillance qui anime les équipes de Cobaty Nancy, qui a servi de levier pour rendre tout cela bien réel. Et puis j’ai apprécié la confiance qu’un groupe peut mettre entre les mains de quelqu’un ou plutôt d’une équipe restreinte. Nous ne sommes jamais seul pour réaliser des beaux projets et avons réussi à embarquer tout le monde dans l’aventure. Nos membres bien sûr mais aussi nos familles qui nous ont épaulés, aidés, soutenus. Elles ont toutes participées depuis le début. Pour finir, je retiens une aventure humaine extraordinaire où tu reçois bien plus que tu ne donnes. On ne peut en ressortir que grandi.

"J’ai d’abord le sentiment du travail accompli grâce à toutes les équipes, aux sourires échangés, aux accolades, aux très nombreux témoignages que je reçois…"

Ouverture des travaux avec Roselyne Bachelot-Narquin interrogée par le très talentueux Thierry Oppikofer qui animera tous les travaux du Congrès. Bravo à lui. Intelligence, humour, réparties, l’ex-ministre de l’écologie et du développement durable est ce qu’on appelle « une bonne cliente ».

« L’eau - La vie - La ville », thème général, a été développé lors de trois tables rondes qui avaient pour sujet : « A qui appartient l’eau, pour quelles finalités ? » ; « Sait-on gérer les ressources de façon cohérente ? » ; « La vie et l’eau dans le monde ». Ici la table ronde 1 avec de gauche à droite : Olivier Petit, Maître de conférence en économie, David Blanchon, Professeur des universités en géographie, Marc Benoit, Ingénieur agronome, Directeur de recherche à l’INRA, Bernard Drobenko, Professeur émérite des universités, Docteur en droit public, et Thierry Oppikofer, animateur. 

 

 

Quelle a été ta plus grande surprise lors de ces trois belles journées ?

Avec Grégory Arnould et ses équipes de la Commission « Protocole », nous avons voulu être très attentifs sur la façon d’accueillir les Congressistes le jeudi. Ce premier contact devait se passer dans la convivialité, éviter les tensions. Nous avons donc mis en place une procédure d’accueil qui a parfaitement fonctionné. Grégory et ses équipes ont pu gérer en temps réel les difficultés. Nous tenons à les remercier des efforts consentis et de l’investissement tant à l’accueil qu’au vestiaire. Cela s’est ressenti pendant toute la durée du Congrès et nous avons eu de nombreux témoignages à ce sujet. De même, Eric Tenette, Benjamin Daudey et leurs équipes des Commissions « Visites techniques » et « Visites accompagnants » ont su proposer des modifications à ceux qui le souhaitait, dans la mesure du possible. Tout cela a permis d’avoir des participants sereins qui n’avaient plus qu’à se laisser porter. Après, tout s’est déroulé comme prévu. Le temps, avec « Tic et Tac », a été maitrisé et les congressistes ont bien joué le jeu. Nous tenons à les remercier car c’est un point également capital dans le déroulé de l’organisation. Enfin, ce qui m’a le plus surpris, ce sont tous ces témoignages d’amitié, de bienveillance, de fraternité et d’amour que nous avons reçus … C’est notre plus beau cadeau.

“ Les intervenants ont tracé des axes de réflexions sur lesquels nous pourrons nous appuyer. La brillante conférence d’Erik Orsenna a apporté un autre éclairage tout en restant dans nos thèmes “  

Les intervenants aux trois tables rondes, bien que souvent de sensibilités différentes, ont su échanger et s’écouter. N’est-ce pas une belle leçon pour avancer face à la très grave question de l’eau ?

Concernant les tables rondes, un travail énorme de la Commission de Patrick Wolfrom a été réalisé pendant quatre ans. Le travail a d’abord porté sur ce qu’on allait évoquer et les questions posées aux trois tables rondes. Puis, il a fallu choisir des intervenants. D’où une recherche de profils pour avoir des personnes intéressantes et qui avaient quelque chose à dire pour faire avancer le débat. Tout cela a fait l’objet d’un long temps de consultation d’archives, de livres… Ensuite, les groupes ont été constitués et ont pu se rencontrer plus d’un an avant le Congrès. Tout cela calé, Thierry Oppikofer, notre cher animateur, a pu travailler le déroulé, le contenu et plus précisément les échanges. Tout en conservant notre trame. Je crois que ce travail a payé car les tables rondes ont eu un écho positif chez chacun. En tout cas c’est ce que l’on m’a témoigné. De la même façon, nous voulions une dimension nationale voire internationale pour que le message soit intéressant. Je pense que nos intervenants ont su apporter des axes de réflexions sur lesquels nous pourrons nous appuyer. La conférence d’Erik Orsenna a également apporté un autre éclairage tout en restant dans nos thèmes.

Moment d’échanges et de partages, la pause-café matinale est toujours très appréciée par les Cobatystes.

« Clap » de fin des travaux avec l’Académicien Erik Orsenna et auteur de « L’Avenir de l’eau » (2008). Une brillantissime conférence qui s’est achevée par une longue standing ovation. De l’art de capter un public…

L’absence de Cobatystes parmi les intervenants n’est-elle pas un peu dommage ?

Le choix des intervenants est toujours un sujet complexe. Sur quels critères les choisir ? Faut-il un quota de Cobatystes ? Nous avions un Cobatyste, notre animateur Thierry Oppikofer. Les qualités de la préparation et le travail fournit par Thierry ont largement contribué à la réussite de ces tables rondes. De l’extérieur cela semble facile mais le travail de préparation et la concentration le jour J est énorme. Nous Cobatystes pouvons être fiers d’avoir dans nos rangs des hommes et des femmes de cette qualité.

A mon sens, le choix des intervenants doit se faire plutôt sur les compétences, la pertinence vis-à-vis du sujet plutôt que sur le fait d’être Cobatyste. L’entre-soi n’est jamais productif s’il n’est pas animé d’une vraie pertinence.

Quel est le principal conseil que tu te permettrais de donner à l’équipe de Clermont-Ferrand qui organise le 37ème Congrès en 2025 ?

Prenez du plaisir à être ensemble. Organisez votre Congrès en conservant votre personnalité. Sans vouloir faire de surenchère. Cette aventure est unique. Je souhaite à chacun de pouvoir la vivre une fois dans sa vie.

“ Thierry Oppikofer, notre animateur cobatyste, a largement contribué à la réussite des tables rondes. De l’extérieur, cela semble facile mais le travail de préparation et la concentration « le jour J » est énorme “ 

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Une longue ovation pour les organisateurs émus et tellement heureux. C’est cela un Congrès Cobaty.

 L’Est Républicain » a largement couvert ce Congrès Cobaty. 
Belle récompense…

    • Fédéral
    Cobatynews N°48
    Interview « à chaud » du commissaire Frédéric SORIA
    Septembre 2024
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