La visite a débuté par la découverte du haras tel qu’il avait été créé en 1665 pour Louis XIV, d’où son surnom de « Versailles du cheval ». L’armée de Louis XIV manquait alors de chevaux, ce qui obligeait le Royaume à les importer. Le haras a ainsi développé des races de chevaux mi-lourds ayant des fonctions de «carrossiers » et de « diligenciers». Le haras a accueilli jusqu’à 1 000 chevaux. Il se consacre actuellement à la préservation des races Cob et Percheronne, ainsi qu’à celles des ânes normands et du Cotentin en voie de disparition.
Le site s’étend sur 1 100 ha d’un seul tenant à une altitude de 230 m, à même de procurer la ventilation et la fraîcheur nécessaires au bon développement des chevaux. Les écuries actuelles furent bâties en 1715 sur les plans de Robert de Cottes, beau-frère de Jules-Hardouin Mansart. Le château, de style Louis XV, fut édifié en 1730.
Puis les Cobatystes sont allés sur le site du Pôle international du sport équestre (Pise) qui a démarré son activité le 1er juillet 2023. Sur 15 ha, il reprend les principes d’organisation du château, en terrasses, pour abriter, de part et d’autre de l’allée centrale « des grands champs » plantée de 100 chênes de 15 ans d’âge :
une de 120 m x 70 m et trois plus modestes (120 m x 60 m et 100 m x 50 m). Elles sont sub-irriguées, ce qui permet de maintenir en permanence, et quelles que soient les conditions, la même humidité et une économie de 50% de l’eau nécessaire.
Deux bâtimentsPour l’accueil, la billetterie, les services administratifs, un snack et un restaurant avec terrasse panoramique, une boutique. L’esthétique en a été particulièrement soignée, jusqu’à la couleur du béton et des ombrières modifiées à la demande de l’Architecte des Bâtiments de France, d’où un surcoût de 200 000 euros…
De 12 m² chacun, aux normes internationales. Leurs parois latérales sont coulissantes pour permettre le curage, la désinfection et le repaillage de l’ensemble en 5 heures. Pas d’abreuvoir ni de mangeoire pour limiter les risques potentiels de contamination ; les chevaux sont nourris et abreuvés au seau. L’ensemble des eaux pluviales est récupéré ainsi que le fumier.
1 citerne et 10 boxes de passagesUne citerne de 9 00 m3 pour recueillir lesdites eaux, avec un trop plein/captage dans le lac en contrebas. 10 boxes de passage pour accueillir de jeunes cavaliers, deux ronds de longe, également sub-irrigués, et un immense parking pouvant accueillir 70 gros camions.
L’objectif d’utilisation de cet investissement est de 280 jours/an. Il concourra à la promotion du sport équestre et de la région normande. Le financement (24 millions d’euros) a été pris en charge par la Région à hauteur de 60% et par le Département de l’Orne à 40%. Il est également prévu à proximité immédiate un centre de formation et d’hébergement de 39 chambres, un hôtel de luxe et 30 « cabanes » très confortables dans les arbres des 260 ha de forêt du site.